Parce que parler de soi n’est pas évident, je vous propose une interview réalisée en 2010 par Fred Laurent, photographe argentique du site Histoires de Photos. Finalement, je constate que peu de choses ont changé depuis tout ce temps. Même philosophie mais encore plus de plaisir et d’expérience.
Aujourd’hui, je vous présente un photographe belge dont les photos de mariage m’ont tout de suite tapé dans l’œil. J’ai découvert le blog de Thomas Blariau après avoir remarqué ses photos de mariées sur Flickr. Mais Thomas ne se range pas dans la catégorie « photographe de mariage ». Ce qu’il affectionne avant tout, c’est le genre reportage. Je parcours régulièrement son blog et je dois dire que j’aime son style. Thomas et moi, nous ne nous connaissons pas personnellement et pourtant je me sens proche de lui. Il n’a pas la prétention de donner des leçons de technique. Il met davantage en avant l’acte de photographie que la technique. Même si ses images paraissent simples, elles sont techniquement très réussies. Quand il photographie un couple de mariés, un évènement culturel ou les coulisses d’un circuit automobile, il s’investit complètement dans son travail.
Thomas Blariau est un photographe que vous allez apprécier, je n’en doute pas. Je lui laisse la parole :
Je m’appelle Thomas et je suis un photographe Bruxellois. J’ai touché mon premier appareil photo vers l’âge de 18 ans avec le Reflex Nikon argentique de mon père. Le prix demandé pour un vrai développement m’a fait mettre la photo de côté jusqu’à l’arrivée révolutionnaire du numérique. Achat d’un compact Canon avec un mode manuel (!) pour voir si j’accrochais toujours et, de fil en aiguille, j’en suis arrivé au Nikon D3 avec quelques focales fixes lumineuses (16-35-50-85).
Nikon pour l’ergonomie que j’adore depuis toujours et les fixes pour la qualité optique et leur luminosité ainsi que le fait qu’un fixe force à se bouger, à rentrer dans son Image.
J’ai toujours aimé l’image (Cinéphile dans l’âme) et j’ai trouvé dans la photo le moyen d’assouvir un besoin, une passion. Comme tout le monde au début, on teste, on se cherche et on touche à tout. Que ce soit du portrait, de la macro, du concert, j’ai fini par trouver ma voie dans le reportage. J’aime saisir un instant, une émotion. Fixer le temps avec la lumière de l’instant. Je suis un fan inconditionnel de James Nachtwey. Cette façon qu’il a de faire passer un message en une image me subjugue. Je vous conseille vivement la vision de « War Photographer », un documentaire lui étant consacré, une caméra fixée à son appareil photo …
Cet amour du reportage m’a amené à couvrir le mariage d’un couple d’amis, puis un autre, puis un autre, puis …
Je pense que je n’ai jamais autant appris que dans cette discipline (même si je ne me considère pas comme un « Photographe de mariage » en tant que tel).
En effet, on apprend à anticiper les choses, à jauger la lumière ambiante en temps record et à gérer son temps et son stress … Une excellente école même si il faut quand même être capable d’assurer sur +/- 15h et qu’on n’a pas le droit à l’erreur. J’ai pour philosophie de ne rentrer chez moi qu’avec les photos que je garderai. Je préfère une photo réussie que cinq « on verra sur le PC, Photoshop fera le reste ».
Malgré tout, le post-traitement reste « obligatoire » dans la mesure ou le numérique permet de vraiment tirer le meilleur de ses photos et de leur donner un cachet perso. C’est un développement et chacun possède sa petite recette. Personnellement, je travaille avec Capture One depuis sa V3 et applique une réglage de base lors de l’importation. Je booste les contrastes/saturation et peaufine l’exposition. J’essaye d’avoir un rendu naturel sur mes images, que les gens puissent se sentir présents en regardant la photo.
D’un point de vue photographique et humain, j’essaye d’avoir une proximité, de rentrer dans la bulle de mon sujet. Je dépasse rarement les 50mm.
Sur un mariage,par exemple, je suis sur place le plus tôt possible pour ressentir l’ambiance et me faire accepter par la famille qui ne me connaît pas encore. Qu’ils s’habituent le plus tôt possible à ma présence. Le reste de la journée se déroule assez simplement : je me balade en électron libre. Saisir des fous rires, des instants uniques, des regards, … Que le reportage soit vivant et dynamique.
Mis à part les photos de couple et de famille, il n’y a pas d’autres photos posées. En fait, je fonctionne comme j’aimerais que mon photographe fasse le jour de mon mariage. Libre et disponible jusqu’au bout (il n’est pas rare que je retrouve mon lit vers 3h du matin…)
Pour d’autres reportages, genre « manifestations », c’est exactement la même approche. Je me balade et je suis attentif. En fait, pour être honnête, je ne pense pas avoir une recette miracle. Il faut observer ce qui se passe et parfois attendre 2 sec que la lumière soit au bon endroit et/ou exposer en fonction. Le BA-ba, quoi ! 🙂
Cette photo complètement “prise à l’arrache” me parle énormément. J’étais à Neuchatel, en Suisse, l’appareil pendait autour de mon cou. Ce moment est arrivé et j’ai juste appuyé sur le déclencheur sans cadrer ni quoi que ce soit. Cette photo est apparue et, finalement, résume assez bien ma façon de faire. Toujours regarder, être attentif au monde autour de soi, anticiper… Certes ce n’est pas le cadrage de l’année mais quelque chose se dégage pour moi de cet instantané.
Comme je le répète, James Nachtwey est mon idole.
Juste cette image et j’étais conquis. Comment mieux “résumer”, illustrer ce conflit au Kosovo ?
Crédits : James Nachtwey | www.viiphoto.com.
Je dirais que je suis un de ces innombrables photographes émergeant grâce au numérique et qui essaye d’avoir une philosophie argentique. J’aime l’image et j’essaye de le partager à travers mes photos et mon site. Ce qui m’adviendra, seul l’avenir me le dira mais je fais en sorte qu’il soit celui que je me souhaite. Il est clair que se faire un nom, une réputation est de plus en plus difficile vu les talents qui apparaissent chaque jour. Je prends les choses comme elles viennent, en continuant à m’amuser et à découvrir des choses, des situations…
Mon plus grand rêve serait de signer un reportage photo pour le National Geographic. Qui sait, un jour?
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